En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
C’est dans ces termes qu’en 1935 le politologue américain Hans Kohn souligne l’originalité des régimes de Mussolini, Hitler et Staline dans Les Dictatures dans le monde moderne. Dès les années 1930, les contemporains identifient donc des points communs entre les États totalitaires. Cependant, beaucoup opposent le stalinisme et le nazisme de cette période de l’entre-deux-guerres. On peut même se demander dans quelle mesure ces deux régimes sont comparables.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Staline et Hitler gouvernent tous deux par la force. Dans les deux pays, la population est soumise à une étroite surveillance – du NKVD ou de la Gestapo – et toute opposition politique est violemment réprimée. Par ailleurs, en Allemagne et en URSS, des catégories de la population sont victimes d’un processus d’épuration sociale : les peuples ou les individus jugés faibles et dégénérés ainsi que les juifs d’un côté, les « ennemis de classe » de l’autre.
a
À l’inverse, en Allemagne, Hitler fait l’objet d’un soutien massif, même si certaines voix, comme celle des chrétiens bavarois, s’élèvent contre sa politique raciste. Face à toute résistance, quelle que soit sa nature ou son intensité, les deux régimes font preuve d’une grande violence.
a
Introduction
Partie III
Mettre dans l’ordre
Partie I
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
En URSS, la guerre civile, les famines organisées, les conditions de travail au Goulag et la Grande Terreur (1937-1938) provoquent des millions de morts. En Allemagne, malgré la brutalité du régime, le bilan humain est moindre avant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, un événement comme la Nuit de Cristal fait moins de morts que la Grande Terreur car Hitler cherche alors à provoquer l’émigration des juifs et non encore à anéantir ce groupe social.
b
Dans les deux pays, les régimes se disent révolutionnaires : ils souhaitent faire table rase du passé et créer une société fondée sur de nouvelles valeurs. Pour ce faire, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes. L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, devient obligatoire.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime.
Pour résumer, l’URSS et l’Allemagne nazie apparaissent comme deux régimes totalitaires pendant l’entre-deux-guerres. Leurs politiques ne présentent pas seulement des points communs sur le plan intérieur mais à l’égard de l’ordre européen.
c
b
On peut donc identifier des points communs dans les origines et le fonctionnement des régimes nazi et stalinien, même si leurs différences ne doivent pas être oubliées. Si la mise en place des deux régimes a été provoquée par la Première Guerre mondiale, nazisme et stalinisme se fondent sur des idéologies opposées. Par ailleurs, bien que les deux États soient autoritaires, révolutionnaires et totalitaires, le degré d’adhésion des populations au régime diffère et la violence ne touche pas les mêmes catégories sociales.
Enfin, les deux États représentent une menace pour l’ordre européen et provoquent, du fait de la signature du pacte de non-agression, la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs leur caractère totalitaire commun, mais aussi leurs différences idéologiques fondamentales qui expliquent en partie la violence inégalée qu’atteint cette guerre d’anéantissement dans les années qui suivent.
Nous montrerons, dans un premier temps, que le nazisme et le stalinisme sont deux projets politiques totalitaires malgré leurs différences idéologiques. Nous verrons par la suite que tous deux emploient des méthodes de gouvernement similaires. Enfin nous analyserons la menace que ces deux États représentent pour l’ordre européen.
a
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
« Les dictatures qui se sont développées en Russie, en Italie et en Allemagne après la Première Guerre mondiale n’ont pas grand-chose en commun avec les formes traditionnelles de despotisme et d’autocratie. Par rapport aux despotes du passé, les dictateurs modernes exercent un pouvoir bien plus large et étendu à des champs beaucoup plus vastes de la vie individuelle et sociale ».
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
c
Conclusion
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
L’URSS et l’Allemagne nazie sont deux États totalitaires dans lesquels la société est mise au pas. La population est fortement encadrée et l’État réprime violemment tout individu jugé nuisible, ce qui n’empêche pas toute opposition au régime.
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
Remettez dans l’ordre les éléments qui composent les différentes parties de la réponse.
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
Partie II
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
Cependant, le degré d’adhésion des populations à ces régimes est variable. En URSS, Staline est particulièrement détesté dans les campagnes, où les paysans s’opposent à la collectivisation des terres. L’opposition prend également une dimension nationaliste chez les populations musulmanes et turcophones d’Asie centrale.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au « Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
b
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
« Les dictatures qui se sont développées en Russie, en Italie et en Allemagne après la Première Guerre mondiale n’ont pas grand-chose en commun avec les formes traditionnelles de despotisme et d’autocratie. Par rapport aux despotes du passé, les dictateurs modernes exercent un pouvoir bien plus large et étendu à des champs beaucoup plus vastes de la vie individuelle et sociale ».
C’est dans ces termes qu’en 1935 le politologue américain Hans Kohn souligne l’originalité des régimes de Mussolini, Hitler et Staline dans Les Dictatures dans le monde moderne. Dès les années 1930, les contemporains identifient donc des points communs entre les États totalitaires. Cependant, beaucoup opposent le stalinisme et le nazisme de cette période de l’entre-deux-guerres. On peut même se demander dans quelle mesure ces deux régimes sont comparables.
Nous montrerons, dans un premier temps, que le nazisme et le stalinisme sont deux projets politiques totalitaires malgré leurs différences idéologiques. Nous verrons par la suite que tous deux emploient des méthodes de gouvernement similaires. Enfin nous analyserons la menace que ces deux États représentent pour l’ordre européen.
VALIDER
« Les dictatures qui se sont développées en Russie, en Italie et en Allemagne après la Première Guerre mondiale n’ont pas grand-chose en commun avec les formes traditionnelles de despotisme et d’autocratie. Par rapport aux despotes du passé, les dictateurs modernes exercent un pouvoir bien plus large et étendu à des champs beaucoup plus vastes de la vie individuelle et sociale ».
Glisser le paragraphe
dans l’emplacement choisi.
C’est dans ces termes qu’en 1935 le politologue américain Hans Kohn souligne l’originalité des régimes de Mussolini, Hitler et Staline dans Les Dictatures dans le monde moderne. Dès les années 1930, les contemporains identifient donc des points communs entre les États totalitaires. Cependant, beaucoup opposent le stalinisme et le nazisme de cette période de l’entre-deux-guerres. On peut même se demander dans quelle mesure ces deux régimes sont comparables.
Nous montrerons, dans un premier temps, que le nazisme et le stalinisme sont deux projets politiques totalitaires malgré leurs différences idéologiques. Nous verrons par la suite que tous deux emploient des méthodes de gouvernement similaires. Enfin nous analyserons la menace que ces deux États représentent pour l’ordre européen.
« Les dictatures qui se sont développées en Russie, en Italie et en Allemagne après la Première Guerre mondiale n’ont pas grand-chose en commun avec les formes traditionnelles de despotisme et d’autocratie. Par rapport aux despotes du passé, les dictateurs modernes exercent un pouvoir bien plus large et étendu à des champs beaucoup plus vastes de la vie individuelle et sociale ».
C’est dans ces termes qu’en 1935 le politologue américain Hans Kohn souligne l’originalité des régimes de Mussolini, Hitler et Staline dans Les Dictatures dans le monde moderne. Dès les années 1930, les contemporains identifient donc des points communs entre les États totalitaires. Cependant, beaucoup opposent le stalinisme et le nazisme de cette période de l’entre-deux-guerres. On peut même se demander dans quelle mesure ces deux régimes sont comparables.
Nous montrerons, dans un premier temps, que le nazisme et le stalinisme sont deux projets politiques totalitaires malgré leurs différences idéologiques. Nous verrons par la suite que tous deux emploient des méthodes de gouvernement similaires. Enfin nous analyserons la menace que ces deux États représentent pour l’ordre européen.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au « Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au « Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime.
L’URSS et l’Allemagne nazie sont deux États totalitaires dans lesquels la société est mise au pas. La population est fortement encadrée et l’État réprime violemment tout individu jugé nuisible, ce qui n’empêche pas toute opposition au régime.
Dans les deux pays, les régimes se disent révolutionnaires : ils souhaitent faire table rase du passé et créer une société fondée sur de nouvelles valeurs. Pour ce faire, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes. L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, devient obligatoire.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime.
Dans les deux pays, les régimes se disent révolutionnaires : ils souhaitent faire table rase du passé et créer une société fondée sur de nouvelles valeurs. Pour ce faire, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes. L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, devient obligatoire.
L’URSS et l’Allemagne nazie sont deux États totalitaires dans lesquels la société est mise au pas. La population est fortement encadrée et l’État réprime violemment tout individu jugé nuisible, ce qui n’empêche pas toute opposition au régime.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au
« Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
L’URSS et l’Allemagne nazie sont deux États totalitaires dans lesquels la société est mise au pas. La population est fortement encadrée et l’État réprime violemment tout individu jugé nuisible, ce qui n’empêche pas toute opposition au régime.
Dans les deux pays, les régimes se disent révolutionnaires : ils souhaitent faire table rase du passé et créer une société fondée sur de nouvelles valeurs. Pour ce faire, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes. L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, devient obligatoire.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime.
Cependant, le degré d’adhésion des populations à ces régimes est variable. En URSS, Staline est particulièrement détesté dans les campagnes, où les paysans s’opposent à la collectivisation des terres. L’opposition prend également une dimension nationaliste chez les populations musulmanes et turcophones d’Asie centrale.
À l’inverse, en Allemagne, Hitler fait l’objet d’un soutien massif, même si certaines voix, comme celle des chrétiens bavarois, s’élèvent contre sa politique raciste. Face à toute résistance, quelle que soit sa nature ou son intensité, les deux régimes font preuve d’une grande violence.
Staline et Hitler gouvernent tous deux par la force. Dans les deux pays, la population est soumise à une étroite surveillance – du NKVD ou de la Gestapo – et toute opposition politique est violemment réprimée. Par ailleurs, en Allemagne et en URSS, des catégories de la population sont victimes d’un processus d’épuration sociale : les peuples ou les individus jugés faibles et dégénérés ainsi que les juifs d’un côté, les « ennemis de classe » de l’autre.
En URSS, la guerre civile, les famines organisées, les conditions de travail au Goulag et la Grande Terreur (1937-1938) provoquent des millions de morts. En Allemagne, malgré la brutalité du régime, le bilan humain est moindre avant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, un événement comme la Nuit de Cristal fait moins de morts que la Grande Terreur car Hitler cherche alors à provoquer l’émigration des juifs et non encore à anéantir ce groupe social.
Pour résumer, l’URSS et l’Allemagne nazie apparaissent comme deux régimes totalitaires pendant l’entre-deux-guerres. Leurs politiques ne présentent pas seulement des points communs sur le plan intérieur mais à l’égard de l’ordre européen.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au
« Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
RECOMMENCER
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au
« Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Partie I • Complète
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au « Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
Cependant, le degré d’adhésion des populations à ces régimes est variable. En URSS, Staline est particulièrement détesté dans les campagnes, où les paysans s’opposent à la collectivisation des terres. L’opposition prend également une dimension nationaliste chez les populations musulmanes et turcophones d’Asie centrale.
À l’inverse, en Allemagne, Hitler fait l’objet d’un soutien massif, même si certaines voix, comme celle des chrétiens bavarois, s’élèvent contre sa politique raciste. Face à toute résistance, quelle que soit sa nature ou son intensité, les deux régimes font preuve d’une grande violence.
Cependant, le degré d’adhésion des populations à ces régimes est variable. En URSS, Staline est particulièrement détesté dans les campagnes, où les paysans s’opposent à la collectivisation des terres. L’opposition prend également une dimension nationaliste chez les populations musulmanes et turcophones d’Asie centrale.
À l’inverse, en Allemagne, Hitler fait l’objet d’un soutien massif, même si certaines voix, comme celle des chrétiens bavarois, s’élèvent contre sa politique raciste. Face à toute résistance, quelle que soit sa nature ou son intensité, les deux régimes font preuve d’une grande violence.
En URSS, la guerre civile, les famines organisées, les conditions de travail au Goulag et la Grande Terreur (1937-1938) provoquent des millions de morts. En Allemagne, malgré la brutalité du régime, le bilan humain est moindre avant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, un événement comme la Nuit de Cristal fait moins de morts que la Grande Terreur car Hitler cherche alors à provoquer l’émigration des juifs et non encore à anéantir ce groupe social.
L’URSS et l’Allemagne nazie sont deux États totalitaires dans lesquels la société est mise au pas. La population est fortement encadrée et l’État réprime violemment tout individu jugé nuisible, ce qui n’empêche pas toute opposition au régime.
Dans les deux pays, les régimes se disent révolutionnaires : ils souhaitent faire table rase du passé et créer une société fondée sur de nouvelles valeurs. Pour ce faire, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes. L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, devient obligatoire.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime.
Cependant, le degré d’adhésion des populations à ces régimes est variable. En URSS, Staline est particulièrement détesté dans les campagnes, où les paysans s’opposent à la collectivisation des terres. L’opposition prend également une dimension nationaliste chez les populations musulmanes et turcophones d’Asie centrale.
À l’inverse, en Allemagne, Hitler fait l’objet d’un soutien massif, même si certaines voix, comme celle des chrétiens bavarois, s’élèvent contre sa politique raciste. Face à toute résistance, quelle que soit sa nature ou son intensité, les deux régimes font preuve d’une grande violence.
Staline et Hitler gouvernent tous deux par la force. Dans les deux pays, la population est soumise à une étroite surveillance – du NKVD ou de la Gestapo – et toute opposition politique est violemment réprimée. Par ailleurs, en Allemagne et en URSS, des catégories de la population sont victimes d’un processus d’épuration sociale : les peuples ou les individus jugés faibles et dégénérés ainsi que les juifs d’un côté, les « ennemis de classe » de l’autre.
En URSS, la guerre civile, les famines organisées, les conditions de travail au Goulag et la Grande Terreur (1937-1938) provoquent des millions de morts. En Allemagne, malgré la brutalité du régime, le bilan humain est moindre avant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, un événement comme la Nuit de Cristal fait moins de morts que la Grande Terreur car Hitler cherche alors à provoquer l’émigration des juifs et non encore à anéantir ce groupe social.
Pour résumer, l’URSS et l’Allemagne nazie apparaissent comme deux régimes totalitaires pendant l’entre-deux-guerres. Leurs politiques ne présentent pas seulement des points communs sur le plan intérieur mais à l’égard de l’ordre européen.
Staline et Hitler gouvernent tous deux par la force. Dans les deux pays, la population est soumise à une étroite surveillance – du NKVD ou de la Gestapo – et toute opposition politique est violemment réprimée. Par ailleurs, en Allemagne et en URSS, des catégories de la population sont victimes d’un processus d’épuration sociale : les peuples ou les individus jugés faibles et dégénérés ainsi que les juifs d’un côté, les « ennemis de classe » de l’autre.
Partie II • Complète
Pour résumer, l’URSS et l’Allemagne nazie apparaissent comme deux régimes totalitaires pendant l’entre-deux-guerres. Leurs politiques ne présentent pas seulement des points communs sur le plan intérieur mais à l’égard de l’ordre européen.
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
Partie III • Complète
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
On peut donc identifier des points communs dans les origines et le fonctionnement des régimes nazi et stalinien, même si leurs différences ne doivent pas être oubliées. Si la mise en place des deux régimes a été provoquée par la Première Guerre mondiale, nazisme et stalinisme se fondent sur des idéologies opposées. Par ailleurs, bien que les deux États soient autoritaires, révolutionnaires et totalitaires, le degré d’adhésion des populations au régime diffère et la violence ne touche pas les mêmes catégories sociales.