Remettez dans l’ordre les éléments qui composent la
Partie II
puis la
Le document 1 est le préambule du traité créant le Pacte de Varsovie en 1955. Celui-ci est une organisation militaire rassemblant autour de l’URSS les États communistes d’Europe centrale et orientale (sauf la Yougoslavie).
Un traité est un document officiel ; il commence généralement par un préambule rappelant les circonstances et les principes qui ont conduit à sa signature.
présentation des documents
Ce « chevalier » du bloc occidental ne tient aucune arme offensive, mais seulement ce bouclier, ce qui permet aussi de faire de l’OTAN une organisation défensive, créée pour contrer la menace communiste et protéger l’Europe occidentale.
de la réponse.
En les décryptant, on comprend un aspect important de la guerre froide : la rivalité idéologique entre les deux blocs, qui se diabolisent mutuellement.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point
de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est,
c’est-à-dire de la partie droite de l’image, colorée en rouge,
ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace
a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Mettre dans l’ordre
Le document 2 est la couverture d’une brochure publiée
par l’OTAN en 1960. L’organisation du Traité de l’Atlantique Nord, créée en 1950, rassemble autour des États-Unis le Canada et leurs alliés d’Europe occidentale. Cette image doit résumer d’une manière simple et efficace, à la manière d’une affiche, le titre de cette brochure : « la vigilance
est le prix de la liberté », slogan qui résume lui-même
la mission que se donne l’organisation.
partie I
On doit ici analyser et comparer deux documents qui ont une forme différente (texte et image) mais une même nature. Ce sont des documents officiels, émanant des deux organisations militaires rivales et relevant de la propagande (ou de la communication politique). Ils ont été produits dans un contexte de guerre froide et de crises récurrentes entre les deux blocs.
partie II
Les deux alliances se présentent comme larges et très égalitaires. Dans le document 2, l’uniforme du guerrier occidental est composé des drapeaux des 15 États membres de l’OTAN à cette date (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, France, Italie, Portugal, Grèce, Turquie). L’image donne donc l’impression de pays égaux et solidaires. C’est aussi le cas du préambule du Pacte de Varsovie. On y lit que les « parties
contractantes » affirment souhaiter la « participation
de tous les États européens indépendamment de leur régime social et politique », c’est-à-dire ne pas se situer dans la logique idéologique des blocs.
Quand on lit le préambule du traité (doc. 1), on comprend
à peine que le pacte de Varsovie est une alliance militaire.
Son nom officiel est « traité d’amitié, de coopération
et d’assistance mutuelle ». Ses membres se présentent comme des « Etats pacifiques » qui ont pour seuls objectifs la sécurité collective et la paix en Europe. Ils s’excusent presque de faire une alliance militaire et la justifient par
des circonstances précises remontant à l’année précédente.
, la
La logique des blocs se veut celle d’une opposition idéologique totale, poussant à la diabolisation de l’adversaire et chaque alliance se présente comme égalitaire, ce qui masque l’hégémonie de chaque superpuissance sur son bloc.
Présentation des documents
Chacune des deux alliances se présente comme une organisation défensive, non agressive, et accuse l’autre de constituer une menace.
Au-delà de cette logique défensive, ces deux documents de propagande permettent de cerner la manière dont les deux Grands cherchent à présenter leur place au sein des deux blocs en Europe.
Partie I
L’OTAN protège donc la « liberté » de l’Europe occidentale contre le totalitarisme soviétique, grâce à sa « vigilance ».
Le Pacte de Varsovie, lui, rassemble « les Etats pacifiques » d’Europe contre le militarisme allemand et l’impérialisme américain.
Cette impression est renforcée par l’hégémonie discrète des deux Grands. L’URSS n’est jamais nommée dans le document 1. Sur l’affiche du document 2, le drapeau des États-Unis compose le bras qui porte le bouclier. C’est sans doute une façon de montrer leur rôle de leader
et de protecteur de l’Europe occidentale, mais avec beaucoup de retenue.
En effet, pour eux, la création de l’UEO en 1954 menace la paix en Europe, parce qu’elle permet de réarmer l’Allemagne occidentale (RFA) et de l’intégrer militairement au bloc américain. Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la peur du « militarisme allemand » permet de présenter le bloc occidental comme une menace à la paix.
On doit ici analyser et comparer deux documents qui ont une forme différente (texte et image) mais une même nature. Ce sont des documents officiels, émanant des deux organisations militaires rivales et relevant de la propagande (ou de la communication politique). Ils ont été produits dans un contexte de guerre froide et de crises récurrentes entre les deux blocs.
Le document 1 est le préambule du traité créant le Pacte de Varsovie en 1955. Celui-ci est une organisation militaire rassemblant autour de l’URSS les États communistes d’Europe centrale et orientale (sauf la Yougoslavie). Un traité est un document officiel ; il commence généralement par un préambule rappelant les circonstances et les principes qui ont conduit à sa signature.
Le document 2 est la couverture d’une brochure publiée par l’OTAN en 1960. L’organisation du Traité de l’Atlantique Nord, créée en 1950, rassemble autour des États-Unis le Canada et leurs alliés d’Europe occidentale. Cette image doit résumer d’une manière simple et efficace, à la manière d’une affiche, le titre de cette brochure : « la vigilance est le prix de la liberté », slogan qui résume lui-même la mission que se donne l’organisation.
En les décryptant, on comprend un aspect important de la guerre froide :
la rivalité idéologique entre les deux blocs, qui se diabolisent mutuellement.
VALIDER
En les décryptant, on comprend un aspect important de la guerre froide : la rivalité idéologique entre les deux blocs, qui se diabolisent mutuellement.
Le document 2 est la couverture d’une brochure publiée par l’OTAN en 1960. L’organisation du Traité de l’Atlantique Nord, créée en 1950, rassemble autour des États-Unis le Canada et leurs alliés d’Europe occidentale. Cette image doit résumer d’une manière simple et efficace, à la manière d’une affiche, le titre de cette brochure : « la vigilance est le prix de la liberté », slogan qui résume lui-même la mission que se donne l’organisation.
On doit ici analyser et comparer deux documents qui ont une forme différente
(texte et image) mais une même nature. Ce sont des documents officiels, émanant
des deux organisations militaires rivales et relevant de la propagande (ou de la
communication politique). Ils ont été produits dans un contexte de guerre froide
et de crises récurrentes entre les deux blocs.
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dans l’emplacement choisi.
Le document 1 est le préambule du traité créant le Pacte de Varsovie en 1955. Celui-ci est une organisation militaire rassemblant autour de l’URSS les États communistes d’Europe centrale et orientale (sauf la Yougoslavie). Un traité est un document officiel ; il commence généralement par un préambule rappelant les circonstances et les principes qui ont conduit
à sa signature.
Le document 1 est le préambule du traité créant le Pacte
de Varsovie en 1955. Celui-ci est une organisation militaire rassemblant autour de l’URSS les États communistes d’Europe centrale et orientale (sauf la Yougoslavie). Un traité est un document officiel ; il commence généralement par un préambule rappelant les circonstances et les principes
qui ont conduit à sa signature.
Le document 2 est la couverture d’une brochure publiée par l’OTAN en 1960. L’organisation du Traité de l’Atlantique Nord, créée en 1950, rassemble autour des États-Unis le Canada et leurs alliés d’Europe occidentale. Cette image doit résumer d’une manière simple et efficace, à la manière d’une affiche, le titre de cette brochure : « la vigilance est le prix de la liberté », slogan qui résume lui-même la mission que se donne l’organisation.
On doit ici analyser et comparer deux documents qui ont une forme différente (texte et image) mais une même nature. Ce sont des documents officiels, émanant des deux organisations militaires rivales et relevant de la propagande (ou de la communication politique). Ils ont été produits dans un contexte de guerre froide et de crises récurrentes entre les deux blocs.
Le document 1 est le préambule du traité créant le Pacte de Varsovie en 1955. Celui-ci est une organisation militaire rassemblant autour de l’URSS les États communistes d’Europe centrale et orientale (sauf la Yougoslavie). Un traité est un document officiel ; il commence généralement par un préambule rappelant les circonstances et les principes qui ont conduit à sa signature.
Le document 2 est la couverture d’une brochure publiée par l’OTAN en 1960. L’organisation du Traité de l’Atlantique Nord, créée en 1950, rassemble autour des États-Unis le Canada et leurs alliés d’Europe occidentale. Cette image doit résumer d’une manière simple et efficace, à la manière d’une affiche, le titre de cette brochure : « la vigilance est le prix de la liberté », slogan qui résume lui-même la mission que se donne l’organisation.
En les décryptant, on comprend un aspect important de la guerre froide : la rivalité idéologique entre les deux blocs, qui se diabolisent mutuellement.
Les deux alliances se présentent comme larges et très égalitaires. Dans le document 2, l’uniforme du guerrier occidental est composé des drapeaux des 15 États membres de l’OTAN à cette date (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, France, Italie, Portugal, Grèce, Turquie). L’image donne donc l’impression de pays égaux et solidaires. C’est aussi le cas du préambule du Pacte de Varsovie. On y lit que les « parties contractantes » affirment souhaiter la « participation de tous les États européens indépendamment de leur régime social et politique », c’est-à-dire ne pas se situer dans la logique idéologique des blocs.
Quand on lit le préambule du traité (doc. 1), on comprend à peine que le pacte de Varsovie est une alliance militaire. Son nom officiel est « traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle ». Ses membres se présentent comme des « Etats pacifiques » qui ont pour seuls objectifs la sécurité collective et la paix en Europe. Ils s’excusent presque de faire une alliance militaire et la justifient par des circonstances précises remontant à l’année précédente.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point
de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est,
c’est-à-dire de la partie droite de l’image, colorée en rouge,
ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace
a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Cette impression est renforcée par l’hégémonie discrète des deux Grands. L’URSS n’est jamais nommée dans le document 1. Sur l’affiche du document 2, le drapeau des États-Unis compose le bras qui porte le bouclier. C’est sans doute une façon de montrer leur rôle de leader et de protecteur de l’Europe occidentale, mais avec beaucoup de retenue.
L’OTAN protège donc la « liberté » de l’Europe occidentale contre le totalitarisme soviétique, grâce à sa « vigilance ». Le Pacte de Varsovie, lui, rassemble « les Etats pacifiques » d’Europe contre le militarisme allemand et l’impérialisme américain.
Chacune des deux alliances se présente comme une organisation défensive, non agressive, et accuse l’autre de constituer une menace.
Quand on lit le préambule du traité (doc. 1), on comprend à peine que le pacte de Varsovie est une alliance militaire. Son nom officiel est « traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle ». Ses membres se présentent comme des « Etats pacifiques » qui ont pour seuls objectifs la sécurité collective et la paix en Europe. Ils s’excusent presque de faire une alliance militaire et la justifient par des circonstances précises remontant à l’année précédente.
En effet, pour eux, la création de l’UEO en 1954 menace la paix en Europe, parce qu’elle permet de réarmer l’Allemagne occidentale (RFA) et de l’intégrer militairement au bloc américain. Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la peur du « militarisme allemand » permet de présenter le bloc occidental comme une menace à la paix.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est, c’est-à-dire de la partie droite de l’image, colorée en rouge, ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Ce « chevalier » du bloc occidental ne tient aucune arme offensive, mais seulement ce bouclier, ce qui permet aussi de faire de l’OTAN une organisation défensive, créée pour contrer la menace communiste et protéger l’Europe occidentale.
L’OTAN protège donc la « liberté » de l’Europe occidentale contre le totalitarisme soviétique, grâce à sa « vigilance ». Le Pacte de Varsovie, lui, rassemble « les Etats pacifiques » d’Europe contre le militarisme allemand et l’impérialisme américain.
En effet, pour eux, la création de l’UEO en 1954 menace la paix en Europe, parce qu’elle permet de réarmer l’Allemagne occidentale (RFA) et de l’intégrer militairement au bloc américain. Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la peur du « militarisme allemand » permet de présenter le bloc occidental comme une menace à la paix.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est, c’est-à-dire de la partie droite de l’image, colorée en rouge, ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Chacune des deux alliances se présente comme une organisation défensive, non agressive, et accuse l’autre de constituer une menace.
Ce « chevalier » du bloc occidental ne tient aucune arme offensive, mais seulement ce bouclier, ce qui permet aussi de faire de l’OTAN une organisation défensive, créée pour contrer la menace communiste et protéger l’Europe occidentale.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est, c’est-à-dire
de la partie droite de l’image, colorée en rouge, ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Quand on lit le préambule du traité (doc. 1), on comprend à peine que le pacte de Varsovie est une alliance militaire. Son nom officiel est « traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle ». Ses membres se présentent comme des « Etats pacifiques » qui ont pour seuls objectifs la sécurité collective et la paix en Europe. Ils s’excusent presque de faire une alliance militaire et la justifient par des circonstances précises remontant à l’année précédente.
L’OTAN protège donc la « liberté » de l’Europe occidentale contre
le totalitarisme soviétique, grâce à sa « vigilance ». Le Pacte de Varsovie, lui, rassemble « les Etats pacifiques » d’Europe contre le militarisme allemand et l’impérialisme américain.
Cette impression est renforcée par l’hégémonie discrète des deux Grands. L’URSS n’est jamais nommée dans le document 1. Sur l’affiche du document 2, le drapeau des États-Unis compose le bras qui porte le bouclier. C’est sans doute une façon de montrer leur rôle de leader et de protecteur de l’Europe occidentale, mais avec beaucoup de retenue.
Au-delà de cette logique défensive, ces deux documents de propagande permettent de cerner la manière dont les deux Grands cherchent à présenter leur place au sein des deux blocs en Europe.
Les deux alliances se présentent comme larges et très égalitaires. Dans le document 2, l’uniforme du guerrier occidental est composé des drapeaux des 15 États membres de l’OTAN à cette date (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, France, Italie, Portugal, Grèce, Turquie). L’image donne donc l’impression de pays égaux et solidaires. C’est aussi le cas du préambule du Pacte de Varsovie. On y lit que les « parties contractantes » affirment souhaiter la « participation de tous les États européens indépendamment de leur régime social et politique », c’est-à-dire ne pas se situer dans la logique idéologique des blocs.
Cette impression est renforcée par l’hégémonie discrète des deux Grands. L’URSS n’est jamais nommée dans le document 1. Sur l’affiche du document 2, le drapeau des États-Unis compose le bras qui porte le bouclier. C’est sans doute une façon de montrer leur rôle de leader et de protecteur de l’Europe occidentale, mais avec beaucoup de retenue.
La logique des blocs se veut celle d’une opposition idéologique totale, poussant à la diabolisation de l’adversaire et chaque alliance se présente comme égalitaire, ce qui masque l’hégémonie de chaque superpuissance sur son bloc.
Les deux alliances se présentent comme larges et très égalitaires. Dans le document 2, l’uniforme du guerrier occidental est composé des drapeaux des 15 États membres de l’OTAN à cette date (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, France, Italie, Portugal, Grèce, Turquie). L’image donne donc l’impression de pays égaux et solidaires. C’est aussi le cas du préambule du Pacte de Varsovie. On y lit que les « parties contractantes » affirment souhaiter la « participation de tous les États européens indépendamment de leur régime social et politique », c’est-à-dire ne pas se situer dans la logique idéologique des blocs.
Au-delà de cette logique défensive, ces deux documents de propagande permettent de cerner la manière dont les deux Grands cherchent à présenter leur place au sein des deux blocs en Europe.
Les deux alliances se présentent comme larges et très égalitaires. Dans le document 2, l’uniforme du guerrier occidental est composé des drapeaux des 15 États membres de l’OTAN à cette date (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, France, Italie, Portugal, Grèce, Turquie). L’image donne donc l’impression de pays égaux et solidaires. C’est aussi le cas du préambule du Pacte de Varsovie. On y lit que les « parties
contractantes » affirment souhaiter la « participation de tous les États européens indépendamment de leur régime social et politique », c’est-à-dire ne pas se situer dans la logique idéologique des blocs.
La logique des blocs se veut celle d’une opposition idéologique totale, poussant à la diabolisation de l’adversaire et chaque alliance se présente comme égalitaire, ce qui masque l’hégémonie de chaque superpuissance sur son bloc.
Au-delà de cette logique défensive, ces deux documents de propagande permettent de cerner la manière dont les deux Grands cherchent à présenter leur place au sein des deux blocs en Europe.
Les deux alliances se présentent comme larges et très égalitaires. Dans le document 2, l’uniforme du guerrier occidental est composé des drapeaux des 15 États membres de l’OTAN à cette date (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Islande, Norvège, Danemark, Pays-Bas, Belgique, Luxembourg, Allemagne, France, Italie, Portugal, Grèce, Turquie). L’image donne donc l’impression de pays égaux et solidaires. C’est aussi le cas du préambule du Pacte de Varsovie. On y lit que les « parties contractantes » affirment souhaiter la « participation de tous les États européens indépendamment de leur régime social et politique », c’est-à-dire ne pas se situer dans la logique idéologique des blocs.
Cette impression est renforcée par l’hégémonie discrète des deux Grands. L’URSS n’est jamais nommée dans le document 1. Sur l’affiche du document 2, le drapeau des États-Unis compose le bras qui porte le bouclier. C’est sans doute une façon de montrer leur rôle de leader et de protecteur de l’Europe occidentale, mais avec beaucoup de retenue.
La logique des blocs se veut celle d’une opposition idéologique totale, poussant à la diabolisation de l’adversaire et chaque alliance se présente comme égalitaire, ce qui masque l’hégémonie de chaque superpuissance sur son bloc.
RECOMMENCER
Chacune des deux alliances se présente comme une organisation défensive, non agressive, et accuse l’autre de constituer une menace.
Quand on lit le préambule du traité (doc. 1), on comprend à peine que le pacte de Varsovie est une alliance militaire. Son nom officiel est « traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle ». Ses membres se présentent comme des « Etats pacifiques » qui ont pour seuls objectifs la sécurité collective et la paix en Europe. Ils s’excusent presque de faire une alliance militaire et la justifient par des circonstances précises remontant à l’année précédente.
En effet, pour eux, la création de l’UEO en 1954 menace la paix en Europe, parce qu’elle permet de réarmer l’Allemagne occidentale (RFA) et de l’intégrer militairement au bloc américain. Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la peur du « militarisme allemand » permet de présenter le bloc occidental comme une menace à la paix.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est, c’est-à-dire de la partie droite de l’image, colorée en rouge, ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Ce « chevalier » du bloc occidental ne tient aucune arme offensive, mais seulement ce bouclier, ce qui permet aussi de faire de l’OTAN une organisation défensive, créée pour contrer la menace communiste et protéger l’Europe occidentale.
L’OTAN protège donc la « liberté » de l’Europe occidentale contre le totalitarisme soviétique, grâce à sa « vigilance ». Le Pacte de Varsovie, lui, rassemble « les Etats
pacifiques » d’Europe contre le militarisme allemand et l’impérialisme américain.
Chacune des deux alliances se présente comme une organisation défensive, non agressive, et accuse l’autre de constituer une menace.
Quand on lit le préambule du traité (doc. 1), on comprend à peine que le pacte de Varsovie est une alliance militaire. Son nom officiel est « traité d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle ». Ses membres se présentent comme des « Etats pacifiques » qui ont pour seuls objectifs la sécurité collective et la paix en Europe. Ils s’excusent presque de faire une alliance militaire et la justifient par des circonstances précises remontant à l’année précédente.
En effet, pour eux, la création de l’UEO en 1954 menace la paix en Europe, parce qu’elle permet de réarmer l’Allemagne occidentale (RFA) et de l’intégrer militairement au bloc américain. Dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, la peur du « militarisme allemand » permet de présenter le bloc occidental comme une menace à la paix.
Il suffit de regarder l’image de l’OTAN pour avoir le point de vue exactement inverse. Ici la menace vient de l’Est, c’est-à-dire de la partie droite de l’image, colorée en rouge, ce qui évoque clairement le bloc communiste. Cette menace a la forme d’une flèche tirée vers l’Ouest, vers la gauche de l’image colorée en bleu (l’emblème de l’OTAN est une rose des vents blanche sur fond bleu). Elle est stoppée par le bouclier que brandit un guerrier stylisé qui représente l’OTAN.
Ce « chevalier » du bloc occidental ne tient aucune arme offensive, mais seulement ce bouclier, ce qui permet aussi de faire de l’OTAN une organisation défensive, créée pour contrer la menace communiste et protéger l’Europe occidentale.
L’OTAN protège donc la « liberté » de l’Europe occidentale contre le totalitarisme soviétique, grâce à sa « vigilance ». Le Pacte de Varsovie, lui, rassemble « les Etats
pacifiques » d’Europe contre le militarisme allemand et l’impérialisme américain.