En effet, Glasnost et Perestroïka entraînent des effets contraires aux attentes de leurs promoteurs.
C’est d’ailleurs ce que tentent des militaires communistes à Moscou en août 1991.
« La démocratisation a pour conséquence inéluctable une dislocation de l’empire soviétique et la fin du système socialiste » d’après Daniel Vernet. Sur le document 1, les symboles brandis sont effectivement tout sauf communistes ou soviétiques : aucun drapeau rouge, pas de faucille ni marteau, etc. On remarque à l’inverse plusieurs drapeaux lituaniens. Par ailleurs, le premier panneau en partant de la droite est en russe (alphabet cyrillique), et interpelle directement les dirigeants soviétiques. En revanche, ceux situés à gauche sont dans un alphabet plus proche ; ils sont rédigés en lituanien.
Il est vrai que depuis 1989, par exemple, Gorbatchev est un dirigeant élu par une assemblée de représentants. D. Vernet aurait également pu évoquer l’autre versant des réformes de Gorbatchev : la glasnost, ou transparence.
Par ailleurs, l’auteur souligne le mauvais état de l’URSS. Le système est dans « un état de délabrement si avancé que son rétablissement est exclu », observe-t-il sans détour. Ce « délabrement » est généralisé et s’est manifesté avec éclat en 1986 par l’accident nucléaire de Tchernobyl.
Si le pouvoir communiste veut maintenir l’Union et son idéologie, il est forcé à une « mise en cause du processus de démocratisation » qu’il a lui-même lancé et dont les populations se sont emparées, souligne le document 2.
Remettez dans l’ordre les éléments qui composent les différentes parties de la réponse.
On comprend face à cette impasse la dernière phrase de Daniel Vernet et sa crainte de l’installation par des conservateurs d’un « régime autoritaire » pour maintenir par la force l’URSS communiste.
Partie II
En tout cas, en janvier 1991, les causes de la disparition à venir de l’URSS sont bien installées ; le processus d’implosion déjà venu à bout du Bloc de l’Est ébranle désormais l’Union.
a
Il prévoit cette fois la mise en place de la liberté d’expression. D’une certaine manière, le document 1 témoigne avec force de l’appropriation de cette deuxième réforme par les populations de l’Union : elles ne craignent pas d’exprimer leur hostilité au pouvoir.
Mettre dans l’ordre
Enfin, la foule est particulièrement dense et rassemble massivement des représentants adultes de toute la société, hommes et femmes de tous âges. En somme, la « dislocation de l’empire » n’est donc pas seulement un effondrement du bloc communiste, c’est tout l’URSS qui implose.
b
La seconde est un extrait d’article du quotidien Le Monde qui, un an plus tard, traite depuis l’Europe de l’Ouest de la situation de l’URSS. En grande difficulté, cette dernière tente alors vainement de maintenir les États baltes en son sein.
Pourtant, un programme de réformes ambitieux avait été lancé par M. Gorbatchev : la restructuration, ou « perestroïka » en russe. Comme le suggère l’auteur, elle renvoie d’une part à une réforme destinée à rendre la société plus « performant[e] économiquement » ; d’autre part à des changements politiques pour mettre en place des sociétés « plus libérales politiquement ».
a
De fait, les gouvernements communistes d’Europe de l’Est sont tous tombés au cours de l’année 1989, laissant la superpuissance communiste de jadis seule, d’où l’expression de « dislocation de l’empire soviétique ».
Face à cela, les dirigeants semblent dépassés. M. Gorbatchev est interpelé par plusieurs pancartes. Artisan des réformes, il est pris au piège de sa propre politique. Il est à la fois le symbole de l’espoir (une pancarte du document 1 lui demande ainsi de prendre position derrière Lénine, qui a laissé son indépendance à la Lituanie, ou derrière Staline, qui y a mis fin) et de la fermeté obtuse du pouvoir communiste (une autre affiche lui demande de rentrer chez lui).
Introduction
Conclusion
On a ici affaire à deux archives de presse. La première est une photographie prise à Vilnius pour le compte de l’agence française SIPA, le 1er janvier 1990. On y voit une foule dense de manifestants brandissant des pancartes hostiles à l’URSS et défendant l’indépendance de la Lituanie.
Partie I
Ces deux documents nous renseignent donc sur les dernières années de l’Union soviétique : après les réformes de M. Gorbatchev, que reste-t-il de la superpuissance victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, au début des années 1990 ? L’analyse de ces archives permet de déceler les causes de la disparition définitive de ce colosse communiste, survenue à la fin de l’année 1991.
Avec le drapeau national, cette langue renvoie à un discours nationaliste d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de Moscou. Enfin, trois banderoles sont rédigées en anglais. Cela peut s’expliquer par une volonté d’attirer l’attention et le soutien de l’opinion internationale. Mais l’anglais est aussi la langue du capitalisme et du bloc de l’ouest, son utilisation est donc également un pied de nez au pouvoir soviétique.
b
La crise de l’URSS est particulièrement palpable dans le document 2. Le journaliste nous rappelle dès ses premiers mots qu’en janvier 1991, l’Union Soviétique n’est déjà plus à la tête d’un bloc uni en évoquant les « ex-démocraties populaires ».
On a ici affaire à deux archives de presse. La première est une photographie prise à Vilnius pour le compte de l’agence française SIPA, le 1er janvier 1990. On y voit une foule dense de manifestants brandissant des pancartes hostiles à l’URSS et défendant l’indépendance de la Lituanie.
La seconde est un extrait d’article du quotidien Le Monde qui, un an plus tard, traite depuis l’Europe de l’Ouest de la situation de l’URSS. En grande difficulté, cette dernière tente alors vainement de maintenir les États baltes en son sein.
Ces deux documents nous renseignent donc sur les dernières années de l’Union soviétique : après les réformes de M. Gorbatchev, que reste-t-il de la superpuissance victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, au début des années 1990 ? L’analyse de ces archives permet de déceler les causes de la disparition définitive de ce colosse communiste, survenue à la fin de l’année 1991.
VALIDER
On a ici affaire à deux archives de presse. La première est une photographie prise à Vilnius pour le compte de l’agence française SIPA, le 1er janvier 1990. On y voit une foule dense de manifestants brandissant des pancartes hostiles à l’URSS et défendant l’indépendance de la Lituanie.
Ces deux documents nous renseignent donc sur les dernières années de l’Union soviétique : après les réformes de M. Gorbatchev, que reste-t-il de la superpuissance victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, au début des années 1990 ? L’analyse de ces archives permet de déceler les causes de la disparition définitive de ce colosse communiste, survenue à la fin de l’année 1991.
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DLa seconde est un extrait d’article du quotidien Le Monde qui, un an plus tard, traite depuis l’Europe de l’Ouest de la situation de l’URSS. En grande difficulté, cette dernière tente alors vainement de maintenir les États baltes en son sein.
On a ici affaire à deux archives de presse. La première est une photographie prise à Vilnius pour le compte de l’agence française SIPA,
le 1er janvier 1990. On y voit une foule dense de manifestants brandissant des pancartes hostiles à l’URSS et défendant l’indépendance de la Lituanie.
On a ici affaire à deux archives de presse. La première est une photographie prise à Vilnius pour le compte de l’agence française SIPA, le 1er janvier 1990. On y voit une foule dense de manifestants brandissant des pancartes hostiles à l’URSS et défendant l’indépendance de la Lituanie.
La seconde est un extrait d’article du quotidien Le Monde qui, un an plus tard, traite depuis l’Europe de l’Ouest de la situation de l’URSS. En grande difficulté, cette dernière tente alors vainement de maintenir les États baltes en son sein.
Ces deux documents nous renseignent donc sur les dernières années de l’Union soviétique : après les réformes de M. Gorbatchev, que reste-t-il de la superpuissance victorieuse de la Seconde Guerre mondiale, au début des années 1990 ? L’analyse de ces archives permet de déceler les causes de la disparition définitive de ce colosse communiste, survenue à la fin de l’année 1991.
La crise de l’URSS est particulièrement palpable dans le document 2. Le journaliste nous rappelle dès ses premiers mots qu’en janvier 1991, l’Union Soviétique n’est déjà plus à la tête d’un bloc uni en évoquant les « ex-démocraties populaires ».
De fait, les gouvernements communistes d’Europe de l’Est sont tous tombés au cours de l’année 1989, laissant la superpuissance communiste de jadis seule, d’où l’expression de « dislocation de l’empire soviétique ».
Par ailleurs, l’auteur souligne le mauvais état de l’URSS. Le système est dans « un état de délabrement si avancé que son rétablissement est exclu », observe-t-il sans détour. Ce « délabrement » est généralisé et s’est manifesté avec éclat en 1986 par l’accident nucléaire de Tchernobyl.
Par ailleurs, l’auteur souligne le mauvais état de l’URSS. Le système est dans « un état de délabrement si avancé que son rétablissement est exclu », observe-t-il sans détour. Ce « délabrement » est généralisé et s’est manifesté avec éclat en 1986 par l’accident nucléaire de Tchernobyl.
La crise de l’URSS est particulièrement palpable dans le document 2. Le journaliste nous rappelle dès ses premiers mots qu’en janvier 1991, l’Union Soviétique n’est déjà plus à la tête d’un bloc uni en évoquant les « ex-démocraties populaires ».
De fait, les gouvernements communistes d’Europe de l’Est sont tous tombés au cours de l’année 1989, laissant la superpuissance communiste de jadis seule, d’où l’expression de « dislocation de l’empire soviétique ».
Avec le drapeau national, cette langue renvoie à un discours nationaliste d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de Moscou. Enfin, trois banderoles sont rédigées en anglais. Cela peut s’expliquer par une volonté d’attirer l’attention et le soutien de l’opinion internationale. Mais l’anglais est aussi la langue du capitalisme et du bloc de l’ouest, son utilisation est donc également un pied de nez au pouvoir soviétique.
En effet, Glasnost et Perestroïka entraînent des effets contraires aux attentes de leurs promoteurs.
« La démocratisation a pour conséquence inéluctable une dislocation de l’empire soviétique et la fin du système socialiste » d’après Daniel Vernet. Sur le document 1, les symboles brandis sont effectivement tout sauf communistes ou soviétiques : aucun drapeau rouge, pas de faucille ni marteau, etc. On remarque à l’inverse plusieurs drapeaux lituaniens. Par ailleurs, le premier panneau en partant de la droite est en russe (alphabet cyrillique), et interpelle directement les dirigeants soviétiques. En revanche, ceux situés à gauche sont dans un alphabet plus proche ; ils sont rédigés en lituanien.
Avec le drapeau national, cette langue renvoie à un discours nationaliste d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de Moscou. Enfin, trois banderoles sont rédigées en anglais. Cela peut s’expliquer par une volonté d’attirer l’attention et le soutien de l’opinion internationale. Mais l’anglais est aussi la langue du capitalisme et du bloc de l’ouest, son utilisation est donc également un pied de nez au pouvoir soviétique.
Enfin, la foule est particulièrement dense et rassemble massivement des représentants adultes de toute la société, hommes et femmes de tous âges. En somme, la « dislocation de l’empire » n’est donc pas seulement un effondrement du bloc communiste, c’est tout l’URSS qui implose.
« La démocratisation a pour conséquence inéluctable une dislocation de l’empire soviétique et la fin du système socialiste » d’après Daniel Vernet. Sur le document 1, les symboles brandis sont effectivement tout sauf communistes ou soviétiques : aucun drapeau rouge, pas de faucille ni marteau, etc. On remarque à l’inverse plusieurs drapeaux lituaniens. Par ailleurs, le premier panneau en partant de la droite est en russe (alphabet cyrillique), et interpelle directement les dirigeants soviétiques. En revanche, ceux situés à gauche sont dans un alphabet plus proche ; ils sont rédigés en lituanien.
Enfin, la foule est particulièrement dense et rassemble massivement des représentants adultes de toute la société, hommes et femmes de tous âges. En somme, la « dislocation de l’empire » n’est donc pas seulement un effondrement du bloc communiste, c’est tout l’URSS qui implose.
En effet, Glasnost et Perestroïka entraînent des effets contraires aux attentes de leurs promoteurs.
La crise de l’URSS est particulièrement palpable dans le document 2. Le journaliste nous rappelle dès ses premiers mots qu’en janvier 1991, l’Union Soviétique n’est déjà plus à la tête d’un bloc uni en évoquant les « ex-démocraties populaires ».
De fait, les gouvernements communistes d’Europe de l’Est sont tous tombés au cours de l’année 1989, laissant la superpuissance communiste de jadis seule, d’où l’expression de « dislocation de l’empire soviétique ».
Par ailleurs, l’auteur souligne le mauvais état de l’URSS. Le système est dans « un état de délabrement si avancé que son rétablissement est exclu », observe-t-il sans détour. Ce « délabrement » est généralisé et s’est manifesté avec éclat en 1986 par l’accident nucléaire de Tchernobyl.
Pourtant, un programme de réformes ambitieux avait été lancé par M. Gorbatchev : la restructuration, ou « perestroïka » en russe. Comme le suggère l’auteur, elle renvoie d’une part à une réforme destinée à rendre la société plus « performant[e] économiquement » ; d’autre part à des changements politiques pour mettre en place des sociétés « plus libérales politiquement ».
Il est vrai que depuis 1989, par exemple, Gorbatchev est un dirigeant élu par une assemblée de représentants. D. Vernet aurait également pu évoquer l’autre versant des réformes de Gorbatchev : la glasnost, ou transparence.
Il prévoit cette fois la mise en place de la liberté d’expression. D’une certaine manière, le document 1 témoigne avec force de l’appropriation de cette deuxième réforme par les populations de l’Union : elles ne craignent pas d’exprimer leur hostilité au pouvoir.
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
a
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
b
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
Partie III
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
L’URSS et l’Allemagne nazie sont deux États totalitaires dans lesquels la société est mise au pas. La population est fortement encadrée et l’État réprime violemment tout individu jugé nuisible, ce qui n’empêche pas toute opposition au régime.
Dans les deux pays, les régimes se disent révolutionnaires : ils souhaitent faire table rase du passé et créer une société fondée sur de nouvelles valeurs. Pour ce faire, la population est rigoureusement encadrée à tous les âges de la vie. La jeunesse est au centre des politiques totalitaires, car les enfants sont plus influençables que les adultes. L’adhésion à une organisation de jeunesse, où l’on apprend l’idéologie officielle et où l’on reçoit un entraînement sportif et militaire, devient obligatoire.
Les adultes sont aussi concernés par cet encadrement, car les totalitarismes recherchent l’adhésion de toute la population. Des ministères de la propagande sont créés et tous les médias (presse, radio, cinéma, édition, arts) sont mis au service du régime.
Cependant, le degré d’adhésion des populations à ces régimes est variable. En URSS, Staline est particulièrement détesté dans les campagnes, où les paysans s’opposent à la collectivisation des terres. L’opposition prend également une dimension nationaliste chez les populations musulmanes et turcophones d’Asie centrale.
À l’inverse, en Allemagne, Hitler fait l’objet d’un soutien massif, même si certaines voix, comme celle des chrétiens bavarois, s’élèvent contre sa politique raciste. Face à toute résistance, quelle que soit sa nature ou son intensité, les deux régimes font preuve d’une grande violence.
Staline et Hitler gouvernent tous deux par la force. Dans les deux pays, la population est soumise à une étroite surveillance – du NKVD ou de la Gestapo – et toute opposition politique est violemment réprimée. Par ailleurs, en Allemagne et en URSS, des catégories de la population sont victimes d’un processus d’épuration sociale : les peuples ou les individus jugés faibles et dégénérés ainsi que les juifs d’un côté, les « ennemis de classe » de l’autre.
En URSS, la guerre civile, les famines organisées, les conditions de travail au Goulag et la Grande Terreur (1937-1938) provoquent des millions de morts. En Allemagne, malgré la brutalité du régime, le bilan humain est moindre avant la Seconde Guerre mondiale. Ainsi, un événement comme la Nuit de Cristal fait moins de morts que la Grande Terreur car Hitler cherche alors à provoquer l’émigration des juifs et non encore à anéantir ce groupe social.
Pour résumer, l’URSS et l’Allemagne nazie apparaissent comme deux régimes totalitaires pendant l’entre-deux-guerres. Leurs politiques ne présentent pas seulement des points communs sur le plan intérieur mais à l’égard de l’ordre européen.
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
On peut donc identifier des points communs dans les origines et le fonctionnement des régimes nazi et stalinien, même si leurs différences ne doivent pas être oubliées. Si la mise en place des deux régimes a été provoquée par la Première Guerre mondiale, nazisme et stalinisme se fondent sur des idéologies opposées. Par ailleurs, bien que les deux États soient autoritaires, révolutionnaires et totalitaires, le degré d’adhésion des populations au régime diffère et la violence ne touche pas les mêmes catégories sociales.
Enfin, les deux États représentent une menace pour l’ordre européen et provoquent, du fait de la signature du pacte de non-agression, la Seconde Guerre mondiale. C’est d’ailleurs leur caractère totalitaire commun, mais aussi leurs différences idéologiques fondamentales qui expliquent en partie la violence inégalée qu’atteint cette guerre d’anéantissement dans les années qui suivent.
En dépit de différences idéologiques fondamentales, nazisme et stalinisme présentent des points communs du point de vue de leur genèse et de leur fonctionnement politique. Les deux régimes sont nés de la Première Guerre mondiale et de l’échec des régimes politiques mis en place lors de la sortie de guerre. En effet, l’Empire russe et l’Empire allemand, bien qu’ennemis, sont deux grands vaincus de la guerre, qui subissent des pertes territoriales importantes. Par ailleurs, les deux États connaissent une difficile transition politique. En Russie, le gouvernement provisoire à tendance libérale ne parvient pas retourner la situation militaire et à améliorer la situation économique et sociale, favorisant la prise de pouvoir par les bolcheviks – pourtant minoritaires – lors de la révolution d’Octobre 1917. À l’issue d’une guerre civile particulièrement meurtrière, l’URSS est créée le 30 décembre 1922.
En Allemagne, aussitôt proclamée, la République de Weimar connaît une forte agitation politique et sociale. Au début de l’année 1919, le gouvernement libéral et les corps francs affrontent les spartakistes. Par la suite, la vie politique se stabilise mais le mécontentement reste fort face au
« Diktat » du traité de Versailles, qui impose de lourdes indemnités à l’Allemagne, l’occupation d’une partie de son territoire et l’interdiction de se militariser. Si le nationalisme favorise la création du NSDAP. En 1920, c’est la dégradation de la situation économique et sociale, suite à la crise de 1929, qui favorise l’arrivée au pouvoir d’Hitler en janvier 1933.
Dans les deux pays, on voit que la difficile sortie de guerre a favorisé l’arrivée au pouvoir de nouveaux partis. Cependant, en Russie, la naissance de la doctrine révolutionnaire et l’hostilité d’une partie des classes populaires face au régime tsariste remontent déjà à la fin du XIXe siècle, la Première Guerre mondiale n’apparaissant que comme un catalyseur, alors que le nazisme est directement issu de la guerre.
Bien que ces deux régimes naissent dans un contexte similaire, ils défendent des idéologies radicalement opposées.
Le stalinisme est fondé sur la doctrine marxiste-léniniste, qui critique l’exploitation des classes populaires au sein des sociétés capitalistes et souhaite mettre en place une dictature du prolétariat puis le communisme. Cela explique que les bolcheviks mettent rapidement en place une politique de collectivisation des moyens de production. Par ailleurs, cette idéologie est internationaliste, c’est-à-dire qu’elle a vocation à s’appliquer dans le monde entier.
À l’inverse, l’idéologie nazie est nationaliste et compatible avec le capitalisme. En effet, dans Mein Kampf, Hitler théorise la supériorité de la race aryenne et affirme que la nation allemande est amenée à exercer un pouvoir hégémonique en Europe. En outre, il s’appuie sur les grands conglomérats industriels et conserve les structures de l’économie allemande.
Les deux régimes théorisent d’ailleurs rapidement leur antagonisme et répriment les partisans de l’idéologie opposée. Néanmoins, les deux idéologies trouvent un point commun dans leur commune détestation de la démocratie libérale, incompatible avec la mise en place d’un État autoritaire dirigé par un chef tout-puissant.
En URSS comme en Allemagne nazie, un régime dictatorial est mis en place. Le chef dispose des pleins pouvoirs en raison des qualités exceptionnelles qui lui sont prêtées. En 1925, Staline est Premier secrétaire du PCUS et dirigeant du Politburo. À partir de la mort de Paul von Hindenburg, en 1934, Hitler cumule les fonctions de Chancelier et de Président du Reich.
Par ailleurs, dans les deux régimes, un culte de la personnalité est institué en l’honneur du chef, qui est présenté par la propagande comme un surhomme infaillible et entièrement dévoué au peuple. Des cérémonies grandioses sont organisées en l’honneur du Vodj et du Führer.
Il apparaît donc que le nazisme et le stalinisme présentent de grandes ressemblances quant à leurs fondements. Leurs méthodes de gouvernement, qui ont pour but de mettre en œuvre leur projet idéologique, constituent également un point commun entre ces régimes.
c
« Les dictatures qui se sont développées en Russie, en Italie et en Allemagne après la Première Guerre mondiale n’ont pas grand-chose en commun avec les formes traditionnelles de despotisme et d’autocratie. Par rapport aux despotes du passé, les dictateurs modernes exercent un pouvoir bien plus large et étendu à des champs beaucoup plus vastes de la vie individuelle et sociale ».
C’est dans ces termes qu’en 1935 le politologue américain Hans Kohn souligne l’originalité des régimes de Mussolini, Hitler et Staline dans Les Dictatures dans le monde moderne. Dès les années 1930, les contemporains identifient donc des points communs entre les États totalitaires. Cependant, beaucoup opposent le stalinisme et le nazisme de cette période de l’entre-deux-guerres. On peut même se demander dans quelle mesure ces deux régimes sont comparables.
Nous montrerons, dans un premier temps, que le nazisme et le stalinisme sont deux projets politiques totalitaires malgré leurs différences idéologiques. Nous verrons par la suite que tous deux emploient des méthodes de gouvernement similaires. Enfin nous analyserons la menace que ces deux États représentent pour l’ordre européen.
c
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
En effet, Glasnost et Perestroïka entraînent des effets contraires aux attentes de leurs promoteurs.
« La démocratisation a pour conséquence inéluctable une dislocation de l’empire soviétique et la fin du système socialiste » d’après Daniel Vernet. Sur le document 1, les symboles brandis sont effectivement tout sauf communistes ou soviétiques : aucun drapeau rouge, pas de faucille ni marteau, etc. On remarque à l’inverse plusieurs drapeaux lituaniens. Par ailleurs, le premier panneau en partant de la droite est en russe (alphabet cyrillique), et interpelle directement les dirigeants soviétiques. En revanche, ceux situés à gauche sont dans un alphabet plus proche ; ils sont rédigés en lituanien.
Avec le drapeau national, cette langue renvoie à un discours nationaliste d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de Moscou. Enfin, trois banderoles sont rédigées en anglais. Cela peut s’expliquer par une volonté d’attirer l’attention et le soutien de l’opinion internationale. Mais l’anglais est aussi la langue du capitalisme et du bloc de l’ouest, son utilisation est donc également un pied de nez au pouvoir soviétique.
Enfin, la foule est particulièrement dense et rassemble massivement des représentants adultes de toute la société, hommes et femmes de tous âges. En somme, la « dislocation de l’empire » n’est donc pas seulement un effondrement du bloc communiste, c’est tout l’URSS qui implose.
Face à cela, les dirigeants semblent dépassés.
M. Gorbatchev est interpelé par plusieurs pancartes. Artisan des réformes, il est pris au piège de sa propre politique. Il est à la fois le symbole de l’espoir (une pancarte du document 1 lui demande ainsi de prendre position derrière Lénine, qui a laissé son indépendance à la Lituanie, ou derrière Staline, qui y a mis fin) et de la fermeté obtuse du pouvoir communiste (une autre affiche lui demande de rentrer chez lui).
Si le pouvoir communiste veut maintenir l’Union et son idéologie, il est forcé à une « mise en cause du processus de démocratisation » qu’il a lui-même lancé et dont les populations se sont emparées, souligne le document 2.
Il est vrai que depuis 1989, par exemple, Gorbatchev est un dirigeant élu par une assemblée de représentants. D. Vernet aurait également pu évoquer l’autre versant des réformes de Gorbatchev : la glasnost, ou transparence.
Pourtant, un programme de réformes ambitieux avait été lancé par M. Gorbatchev : la restructuration, ou
« perestroïka » en russe. Comme le suggère l’auteur, elle renvoie d’une part à une réforme destinée à rendre la société plus « performant[e] économiquement » ; d’autre part à des changements politiques pour mettre en place des sociétés « plus libérales politiquement ».
Il prévoit cette fois la mise en place de la liberté d’expression. D’une certaine manière, le document 1 témoigne avec force de l’appropriation de cette deuxième réforme par les populations de l’Union : elles ne craignent pas d’exprimer leur hostilité au pouvoir.
Partie I • Complète
La crise de l’URSS est particulièrement palpable dans le document 2. Le journaliste nous rappelle dès ses premiers mots qu’en janvier 1991, l’Union Soviétique n’est déjà plus à la tête d’un bloc uni en évoquant les « ex-démocraties populaires ».
De fait, les gouvernements communistes d’Europe de l’Est sont tous tombés au cours de l’année 1989, laissant la superpuissance communiste de jadis seule, d’où l’expression de « dislocation de l’empire soviétique ».
Par ailleurs, l’auteur souligne le mauvais état de l’URSS. Le système est dans « un état de délabrement si avancé que son rétablissement est exclu », observe-t-il sans détour. Ce « délabrement » est généralisé et s’est manifesté avec éclat en 1986 par l’accident nucléaire de Tchernobyl.
Pourtant, un programme de réformes ambitieux avait été lancé par M. Gorbatchev : la restructuration, ou « perestroïka » en russe. Comme le suggère l’auteur, elle renvoie d’une part à une réforme destinée à rendre la société plus « performant[e] économiquement » ; d’autre part à des changements politiques pour mettre en place des sociétés « plus libérales politiquement ».
Il est vrai que depuis 1989, par exemple, Gorbatchev est un dirigeant élu par une assemblée de représentants. D. Vernet aurait également pu évoquer l’autre versant des réformes de Gorbatchev : la glasnost, ou transparence.
Il prévoit cette fois la mise en place de la liberté d’expression. D’une certaine manière, le document 1 témoigne avec force de l’appropriation de cette deuxième réforme par les populations de l’Union : elles ne craignent pas d’exprimer leur hostilité au pouvoir.
Pourtant, un programme de réformes ambitieux avait été lancé par M. Gorbatchev : la restructuration, ou « perestroïka » en russe. Comme le suggère l’auteur, elle renvoie d’une part à une réforme destinée à rendre la société plus « performant[e] économiquement » ; d’autre part à des changements politiques pour mettre en place des sociétés « plus libérales politiquement ».
C’est pourquoi en 1951 est créée la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) regroupant six États membres (France, Italie, République fédérale d’Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). C’est la première instance supranationale créée à l’échelle européenne.
La France se tourne alors vers la construction européenne pour retrouver sa grandeur perdue. C’est son ministre des affaires étrangères, Robert Schuman, qui prononce le 9 mai 1950 un discours fondateur dans lequel il appelle de ses vœux une solidarité de fait entre la France et l’Allemagne autour de la production d’acier et de charbon.
C’est pourquoi en 1951 est créée la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) regroupant six États membres (France, Italie, République fédérale d’Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). C’est la première instance supranationale créée à l’échelle européenne.
La signature des traités de Rome en 1957 par les six États fondateurs de la CECA permet de créer un vaste marché économique commun ainsi qu’une coopération scientifique autour de l’atome (Euratom). La France utilise donc l’Europe comme levier de puissance pour favoriser sa propre croissance économique et tenter de peser sur le monde.
La signature des traités de Rome en 1957 par les six États fondateurs de la CECA permet de créer un vaste marché économique commun ainsi qu’une coopération scientifique autour de l’atome (Euratom). La France utilise donc l’Europe comme levier de puissance pour favoriser sa propre croissance économique et tenter de peser sur le monde.
La France se tourne alors vers la construction européenne pour retrouver sa grandeur perdue. C’est son ministre des affaires étrangères, Robert Schuman, qui prononce le 9 mai 1950 un discours fondateur dans lequel il appelle de ses vœux une solidarité de fait entre la France et l’Allemagne autour de la production d’acier et de charbon.
Entre 1945 et 1958, la France, sortie affaiblie de la guerre et confrontée à des soulèvements indépendantistes, entrevoit la construction européenne comme un moyen de retrouver un rôle de premier plan sur la scène internationale.
L’ampleur des destructions est telle que pour accélérer la reconstruction, la IVe République accepte l’aide du plan Marshall en 1947. Elle fait donc le choix du camp occidental. Les États-Unis apportent une aide économique aux pays d’Europe qui se regroupent au sein de l’OECE (organisation européenne de coopération économique) créé en 1948.
Cette OECE est aussi pour ces États un moyen de retrouver un poids face aux deux grands vainqueurs de la guerre, l’URSS et les États-Unis.
Parallèlement, la France fait face aux revendications indépendantistes dans ses colonies. Elle a du mal à accepter la perte de son Empire et tente de les conserver en usant de la violence (répression à Madagascar en 1947, guerre d’Indochine de 1946 à 1954). Elle doit cependant accepter son échec et l’indépendance du Vietnam, Cambodge, Laos en 1954.
La France perd ses territoires en Asie et son rôle de puissance est donc sérieusement entamé. De plus, en 1954, les premiers attentats des indépendantistes du FLN (Front de libération nationale) éclatent en Algérie pour lutter contre la présence française. C’est le début de la guerre en Algérie.
Les gouvernements se succèdent sous la IVe République pour trouver une solution à la crise sans pour autant y parvenir. Ces difficultés politiques provoquent la chute de la IVe République en 1958 et l’avènement de la Ve. En 1956, à l’issue de la nationalisation du canal de Suez par le président égyptien Nasser, la France perd pied au Proche-Orient.
Sa tentative de reprise du contrôle du canal avec les Britanniques échoue face aux réprimandes conjointes de l’URSS et des États-Unis. La France, humiliée, n’est plus la puissance internationale qu’elle était.
La France se tourne alors vers la construction européenne pour retrouver sa grandeur perdue. C’est son ministre des affaires étrangères, Robert Schuman, qui prononce le 9 mai 1950 un discours fondateur dans lequel il appelle de ses vœux une solidarité de fait entre la France et l’Allemagne autour de la production d’acier et de charbon.
C’est pourquoi en 1951 est créée la communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) regroupant six États membres (France, Italie, République fédérale d’Allemagne, Belgique, Pays-Bas et Luxembourg). C’est la première instance supranationale créée à l’échelle européenne.
La signature des traités de Rome en 1957 par les six États fondateurs de la CECA permet de créer un vaste marché économique commun ainsi qu’une coopération scientifique autour de l’atome (Euratom). La France utilise donc l’Europe comme levier de puissance pour favoriser sa propre croissance économique et tenter de peser sur le monde.
Face à cela, les dirigeants semblent dépassés. M. Gorbatchev est interpelé par plusieurs pancartes. Artisan des réformes, il est pris au piège de sa propre politique. Il est à la fois le symbole de l’espoir (une pancarte du document 1 lui demande ainsi de prendre position derrière Lénine, qui a laissé son indépendance à la Lituanie, ou derrière Staline, qui y a mis fin) et de la fermeté obtuse du pouvoir communiste (une autre affiche lui demande de rentrer chez lui).
Partie II • Complète
Si le pouvoir communiste veut maintenir l’Union et son idéologie, il est forcé à une « mise en cause du processus de démocratisation » qu’il a lui-même lancé et dont les populations se sont emparées, souligne le document 2.
En effet, Glasnost et Perestroïka entraînent des effets contraires aux attentes de leurs promoteurs.
« La démocratisation a pour conséquence inéluctable une dislocation de l’empire soviétique et la fin du système socialiste » d’après Daniel Vernet. Sur le document 1, les symboles brandis sont effectivement tout sauf communistes ou soviétiques : aucun drapeau rouge, pas de faucille ni marteau, etc. On remarque à l’inverse plusieurs drapeaux lituaniens. Par ailleurs, le premier panneau en partant de la droite est en russe (alphabet cyrillique), et interpelle directement les dirigeants soviétiques. En revanche, ceux situés à gauche sont dans un alphabet plus proche ; ils sont rédigés en lituanien.
Avec le drapeau national, cette langue renvoie à un discours nationaliste d’émancipation et d’indépendance vis-à-vis de Moscou. Enfin, trois banderoles sont rédigées en anglais. Cela peut s’expliquer par une volonté d’attirer l’attention et le soutien de l’opinion internationale. Mais l’anglais est aussi la langue du capitalisme et du bloc de l’ouest, son utilisation est donc également un pied de nez au pouvoir soviétique.
Enfin, la foule est particulièrement dense et rassemble massivement des représentants adultes de toute la société, hommes et femmes de tous âges. En somme, la « dislocation de l’empire » n’est donc pas seulement un effondrement du bloc communiste, c’est tout l’URSS qui implose.
Face à cela, les dirigeants semblent dépassés. M. Gorbatchev est interpelé par plusieurs pancartes. Artisan des réformes, il est pris au piège de sa propre politique. Il est à la fois le symbole de l’espoir (une pancarte du document 1 lui demande ainsi de prendre position derrière Lénine, qui a laissé son indépendance à la Lituanie, ou derrière Staline, qui y a mis fin) et de la fermeté obtuse du pouvoir communiste (une autre affiche lui demande de rentrer chez lui).
Si le pouvoir communiste veut maintenir l’Union et son idéologie, il est forcé à une « mise en cause du processus de démocratisation » qu’il a lui-même lancé et dont les populations se sont emparées, souligne le document 2.
C’est d’ailleurs ce que tentent des militaires communistes à Moscou en août 1991.
On comprend face à cette impasse la dernière phrase de Daniel Vernet et sa crainte de l’installation par des conservateurs d’un « régime autoritaire » pour maintenir par la force l’URSS communiste.
C’est d’ailleurs ce que tentent des militaires communistes à Moscou en août 1991.
En tout cas, en janvier 1991, les causes de la disparition à venir de l’URSS sont bien installées ; le processus d’implosion déjà venu à bout du Bloc de l’Est ébranle désormais l’Union.
On comprend face à cette impasse la dernière phrase de Daniel Vernet et sa crainte de l’installation par des conservateurs d’un « régime autoritaire » pour maintenir par la force l’URSS communiste.
En tout cas, en janvier 1991, les causes de la disparition à venir de l’URSS sont bien installées ; le processus d’implosion déjà venu à bout du Bloc de l’Est ébranle désormais l’Union.
Le nazisme et le stalinisme apparaissent tous deux, pour des raisons différentes, des menaces pour la stabilité de l’Europe durant les années 1930.
Dès son arrivée au pouvoir, Hitler conteste le Diktat de Versailles et mène une politique destinée à restaurer la puissance de l’Allemagne en Europe. D’une part, il restaure les capacités militaires de l’Allemagne, en rétablissant le service militaire (1935), en remilitarisant la Rhénanie (1936) et en développant les industries fabricant des armes lourdes (chars, avions).
D’autre part, il mène une politique expansionniste, en annexant l’Autriche (mars 1938), les Sudètes (octobre 1938), la Bohême-Moravie (mars 1939) et la Pologne (septembre 1939). Le système de sécurité collective, mis en place à l’issue de la Conférence de la Paix de Paris (1919) est impuissant après le départ d’Hitler de la SDN (1933) et les démocraties, tenues par des opinions publiques majoritairement pacifistes, ne réagissent pas à ces coups de force. Elles sont d’ailleurs menacées de l’intérieur par la montée de partis soutenant une idéologie fasciste et autoritaire.
L’URSS représente également une menace pour la stabilité européenne. D’une part, le régime n’accepte que provisoirement les immenses pertes territoriales que l’Empire russe a subies. La maîtrise des zones frontalières et la prise de possession des nouveaux États constitués en Europe orientale sont un objectif du régime soviétique.
D’autre part, l’internationale communiste est perçue comme une menace par les puissances européennes. Ainsi, en France et au Royaume-Uni, les partis de droite soupçonnent les communistes de faire le jeu de Moscou en préparant une révolution. Si l’URSS n’organise pas de grands coups de force comme l’Allemagne, elle est cependant perçue comme une puissance déstabilisatrice pour l’ordre européen.
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
Enfin, c’est la relation entre l’Allemagne nazie et l’URSS qui constitue la dernière source de perturbation géopolitique. En effet, les deux nations défendent des idéologies rivales et s’affrontent indirectement lors de la guerre d’Espagne. Néanmoins, c’est paradoxalement du rapprochement entre les deux nations qu’un grand conflit européen naît en 1939. Alors qu’on aurait pu craindre un conflit entre l’armée rouge et la Wehrmacht, les deux régimes signent un pacte secret de non-agression en août 1939.
Partie III • Complète
Cet accord prévoit le partage de la Pologne. Staline l’a souhaité car il ne croyait pas les démocraties et la SDN capables d’arrêter la politique expansionniste d’Hitler. Ce dernier, rassuré par le fait qu’il n’aura pas à mener une guerre sur deux fronts, décide donc d’envahir la Pologne le 1er septembre 1939, ce qui marque le commencement de la Seconde Guerre mondiale.
On peut donc identifier des points communs dans les origines et le fonctionnement des régimes nazi et stalinien, même si leurs différences ne doivent pas être oubliées. Si la mise en place des deux régimes a été provoquée par la Première Guerre mondiale, nazisme et stalinisme se fondent sur des idéologies opposées. Par ailleurs, bien que les deux États soient autoritaires, révolutionnaires et totalitaires, le degré d’adhésion des populations au régime diffère et la violence ne touche pas les mêmes catégories sociales.
On comprend face à cette impasse la dernière phrase de Daniel Vernet et sa crainte de l’installation par des conservateurs d’un « régime autoritaire » pour maintenir par la force l’URSS communiste.
C’est d’ailleurs ce que tentent des militaires communistes à Moscou en août 1991.
En tout cas, en janvier 1991, les causes de la disparition à venir de l’URSS sont bien installées ; le processus d’implosion déjà venu à bout du Bloc de l’Est ébranle désormais l’Union.
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